28.3.09

Quoi de neuf docteur ?

Je viens d’acheter en DVD Doctor Horrible’s sing-along blog, un court métrage en trois épisodes lancé sur Internet par Joss Whedon l’année dernière. C’est une comédie musicale mettant en vedette Neil Patrick Harris dans le rôle d’un nerd qui est aussi «supervilain» dans ses temps libres.

Ce truc fait sans prétention a connu un succès considérable lors de son lancement sur Internet et je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi. Oui, j’ai trouvé ça bon. Mais pas plus que ça. Et je suis un inconditionnel de Joss Whedon, le créateur de Buffy the Vampire Slayer. On reconnaît d’ailleurs sa sensibilité très adolescente qui énerve tant ma blonde. Mais moi je trouve ça cute...

Chose certaine, je n’arrête plus de fredonner la toute première chanson chantée par Neil Patrick Harris. Alors la voici...

24.3.09

Méchante chanson

Imaginez que vous rencontrez dans un bar une star de la chanson et que vous lui racontez vos petits problèmes personnels... puis que la star se met aussitôt au piano et improvise une chanson à votre sujet.

C’est le cauchemar que vit Andy Milliman, le héros de la comédie Extras, dans cette scène où il rencontre nul autre que David Bowie.



C’est ma scène préférée dans les 13 épisodes de cette série racontant la vie d’un acteur de deuxième catégorie possédant un don particulier pour se mettre dans des situations embarrassantes. Dans la première saison, Andy vivote en travaillant comme figurant dans des films. Dans la seconde, il a son propre sitcom, une niaiserie populiste que les critiques démolissent dans les journaux. C’est à ce moment-là qu’il comment l’erreur de se confier à David Bowie.

J’adore le jeu de Ricky Gervais pendant la chanson. Son personnage endure son calvaire en silence, mais son visage en dit long. Et David Bowie est excellent lui aussi. J’aime sa façon d’écouter Andy au début et quand il se met soudain à chanter au beau milieu de la conversation.

23.3.09

Mon plus grand rôle

Depuis que j’écris pour Les Pieds dans la marge, ça m’est arrivé deux ou trois fois de jouer des petits rôles dans l’émission.

Cette saison, j’ai un rôle récurent dans Les Badasses, notre parodie de documentaire sur les gangs de rue mettant en vedette une gang du ruelle. C’est moi qui joue le réalisateur qui suit la gang de ruelle. Mon meilleur moment à l’écran, c’est quand je donne la réplique à Mathieu (alias Nic) au tout début de cet épisode durant lequel les Badasses enlèvent un chat et demandent une rançon à son propriétaire.



J’aime bien cet épisode même si avec le recul, je pense qu’on aurait dû essayer de le raccourcir d’un bon 30 secondes. Tout l’épisode est basé sur un procédé humoristique dont j’ai appris le nom dans un atelier à l’École de l’humour: la bissociation. Ça c’est quand on met ensemble deux univers différents dans le but de créer un nouvel univers. Dans ce cas-ci, le monde de la criminalité (l’enlèvement, la rançon, les cagoules, les négociations...) rencontre celui de l’enfance (c’est un chat qui que nos mauvais garçons enlèvent) pour créer l’univers particulier de notre gang de ruelle.

On a fait la même chose quand les Badasses sont devenus un gang de bicycles... à pédales. Ou quand ils faisaient pousser des tomates dans un sous-sol pour les vendre en sachet sur la rue comme si c’était de la drogue.

20.3.09

Visage connu

Hier soir en regardant The Office, j’ai eu la surprise de voir débarquer Stringer Bell dans le petit monde de Michael Scott, le patron le plus ridicule des ondes.

Stringer Bell, c’est le caïd de la drogue joué par Idris Elba dans l’extraordinaire série The Wire. Ce gars-là est tout un acteur et je l’ai trouvé très convaincant dans le rôle du «gars normal» débarquant dans un bureau où le patron fait régner la folie furieuse.

Cet épisode de The Office m’a encore fait réaliser à quel point le personnage du «patron idiot» a gagné de la richesse dans la version américaine de The Office. Michael Scott, c’est essentiellement une exploration de ce qui se passe quand on mène sa vie adulte avec la sensibilité, la maladresse, l’entêtement, la naïveté, l’humour et le sérieux d’un enfant de sixième année.

Dans ce sens-là, il a beaucoup influencé Pierre-Paul Paquet, la caricature d’animateur des Pieds dans la marge. Pierre-Paul aussi, c’est un grand enfant. Et pour une raison très simple: c’est une bonne façon de rendre à la fois drôle et attachant.

Je me souviens qu’au départ, je voulais créer un personnage beaucoup moins sympathique. Genre un animateur comme on se les imagine: superficiel, égoïste, tyrannique… C’est en découvrant Michael Scott que j’ai réalisé que ça pourrait être drôle de donner à Pierre-Paul des traits plus enfantins. Il y a une façon enfantine d’être égoïste, par exemple. Et cet égoïsme là est moins odieux que l’égoïsme adulte.

Le côté enfantin de Pierre-Paul se manifeste de plusieurs façons. Ma préférée c’est Gratien, son «ennemi imaginaire». Je laisse Pierre-Paul vous expliquer lui-même: «Avant, Gratien était mon ami imaginaire. Mais on s’est chicané et depuis ce temps-là c’est mon ennemi imaginaire».

Un adulte avec ami imaginaire, c’est déjà pas mal. Mais quand l’ami est un devenu un ennemi imaginaire, là c’est le vraiment le fun. Gratien a déjà fait deux «apparitions» dans notre émission et je compte bien le réutiliser un moment donné.

17.3.09

Paul Etychen frappe à ma porte

Quand je vais mourir, je vais au moins avoir la fierté d’avoir créé Paul Etychen, un des personnages des Pieds dans la marge qui marche le mieux.

Ce personnage-là, je l’ai co-inventé avec Mathieu Pichette en partant de son grand talent pour parler français comme un anglophone. Comme son nom l’indique, Paul Etychen est un politicien canadien anglais. Toutes ces apparitions dans notre émission se font sous forme de message publicitaire pour son parti, le Parti Politique.

À la base, c’est de l’humour de jeu de mots. Paul Etychen tombe dans tous les pièges de la langue française qu’on arrive à imaginer. Mais il y a un autre facette de Paul Etychen que j’aime beaucoup: il parle continuellement d’environnement. Se moquer du militantisme environnemental, c’est original. Ça donne une fraîcheur au personnage. Et ça permet de canaliser l’agacement que m’inspire parfois les chantres de l’environnement, qui sont nos nouveaux curés.

Tout ça pour dire que Paul Etychen a frappé à ma porte l’été dernier puisque ma maison a servi de décor pour le tournage d’un de ses messages. Vous pouvez voir ça sur notre site officiel.

11.3.09

Cinq raisons de regarder Tout sur moi

Depuis la fin de Rumeur, je ne regarde presque plus la télé d’ici. Et ça, c’est un problème pour un gars qui gagne sa vie en écrivant pour la télé d’ici. Alors cette semaine, je me suis donné un devoir: regarder Tout sur moi… et trouver cinq raisons d’être au rendez-vous la semaine prochaine.

J’avais déjà regardé cette série-là à quelques reprises sans jamais vraiment accrocher. Lundi soir, je suis tombé sur un épisode singeant Manathan Murder Mystery, le film de Woody Allen. Et voici ce que j’ai aimé dans l'ordre que ça me vient.

1. Les moments où les personnages s’adressent aux téléspectateurs. Voilà une belle trouvaille de scénarisation parfaitement exécutée. J’aime que ça se passe dans un genre d’espace indéfini plutôt que dans un décor naturel. Se confier à la caméra, c’est une convention de la télé-réalité. Mais Stéphane Bourguignon a trouvé le moyen de faire quelque chose de très artistique avec ça.

2. Les titres entrecoupant l'action. C’est un autre élément d’emballage que j’aime beaucoup. Ça me rappelle je ne sais plus trop quels films d’Éric Rohmer… et venant de moi, c’est un compliment.

3. Le jeu des trois acteurs principaux. Ils sont naturels, complices et très attachants. Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’ils ont la tâche plus facile parce qu’ils se jouent des personnages inspirés d’eux-mêmes. C’est toujours difficile d’être juste devant la caméra et ces trois-là le font avec brio.

4. La réalisation à la fois simple et moderne. J’aime la direction photo, la composition des plans et la simplicité du montage. C'est une réalisation qui laisse toute la place au texte et au jeu des comédiens.

5. Le «focus» de l’écriture. Tout sur Moi est intensément à propos de son trio de personnages principaux et c’est une très bonne chose. Comme les héros de Seinfield, Macha, Éric et Valérie ne tirent pas de leçons de leurs erreurs et on a du plaisir à les voir tomber dans les mêmes pièges épisode après épisode. C’est ça qu’on eut voir et c’est ça que la série nous livre chaque semaine.

Plus tôt cette saison, Tout sur moi s'est offert un moment de comédie musicale. Comme je suis un fan du genre, j'ai bien aimé. Alors le voici...

9.3.09

Cool...

L'épisode de cette semaine de Flight of the Conchords ne m'a pas tellement fait rire... sauf durant cette chanson parodiant les groupes des années 80 dans le genre de Depeche Mode et Duran Duran.



J'aime particulièrement la série de "poses" et la façon dont les deux gars se comportent sur scène. Ça rappelle des souvenirs.

5.3.09

The West Wing

Aimer une série télé, c’est comme laisser entrer une autre famille dans sa vie. On s’attache aux personnages et on a le goût de les revoir épisode après épisode. Dans mon cas, c’est particulièrement vrai pour The West Wing, une série que j’ai regardé sur DVD au cours de la dernière année.

Vous pouvez garder Barack Obama. Je préfère Jed Bartlett, le président Démocrate qui occupe la Maison-Blanche dans cette série-là. Et j’aime encore plus Toby Ziegler, le personnage auquel je me suis le plus identifié. Parce que c’est un auteur et qu’il a mauvais caractère. Chaque fois qu’il s’emporte parce que quelqu’un utilise mal un mot ou écrit une phrase ridicule, je jubile intérieurement.

Trouver LA scène qui m’a le plus frappé dans cette série-là n’a pas été difficile. Cette tirade que livre Leo McGarry au sujet de son penchant pour l’alcool m’a vraiment jeté par terre.



Je n’ai jamais vu plus belle description de l’alcoolisme. Et la façon dont c’est filmé et joué nous fait parfaitement sentir qu’on a affaire à une sorte de monstre.

J’aime beaucoup comment ça commence: «I like the little things. The way a glass feels in your hand - a good glass, thick, with a heavy base.» On est tout de suite happé dans un monde qu’on ne connaît pas.

Plus loin, c’est encore mieux: «I’m an alcoholic, I don’t have one drink. I don’t understand people who have one drink. I don’t understand people who leave half a glass of wine on the table. I don’t understand people who say they’ve had enough. How can you have enough of feeling like this? How can you not want to feel like this longer? My brain works differently.»

Je ne suis pas alcoolique, mais je me reconnais dans ce passage-là. J’ai vécu ça avec quelques jeux vidéo. Et quelques séries télé.

3.3.09

Once more with feeling

J'ai toujours aimé les comédies musicales. Alors quand Buffy the Vampire Slayer s'est permis de faire un épisode en forme de comédie musicale, j'ai vécu un de mes grands moments de télé. J'ai été conquis dès le numéro d'ouverture que voici...



Je n'en reviens du nombre d'idées et de la quantité de travail qu'il y a juste dans cet extrait. Et c'est comme ça pendant les 45 minutes que dure l'épisode.

Tous ceux qui n'apprécient pas les comédies musicales parce que ce n'est pas "logique" que des gens se mettent soudain à chanter et à danser au beau milieu d'un conversation peuvent regarder Once more with feeling sans crainte. Dans l'histoire, c'est un démon qui pousse les gens à chanter et à danser. C'est donc la seule comédie musicale "logique" que moi je connais.

De tous les épisodes de Buffy, c'est mon deuxième préféré. Le meilleur à mon avis, c'est The Body. Buffy trouve sa mère décédée et pour la première fois, tous les personnages de la série doivent dealer avec une mort naturelle. Tous les étudiants en cinéma devraient regarder cet épisode-là parce qu'il y a une incroyable quantité de trouvailles cinématographiques qui traduisent à l'écran comment on se sent après la mort d'un proche. Du pur génie.

1.3.09

Bonne prémisse

La plus belle découverte que j’ai faite depuis que je suis abonné à HBO, c’est la série Big Love.

J’ai pris le train en marche en regardant le premier épisode de la troisième saison et j’ai tout de suite accroché. Il faut dire que cette série-là est construite sur une excellente prémisse. C’est tout bêtement l’histoire d’un gars… qui a trois femmes.

Le gars est un mormon du Utah et ses trois femmes sont consentantes. Elles vivent dans trois maisons l’une à côté de l’autre. Et le gars change de maison toutes les nuits.

Ce que j’aime, c’est que la série ne porte pas vraiment sur les mormons et leur style de vie. Ce qui intéresse les auteurs, c’est le potentiel dramatique de la situation. Un gars qui a trois femmes et toute une ribambelle d’enfants, c’est un formidable concentré de vie matrimoniale et familiale. Imaginez tous les conflits possibles. Toutes les alliances et toutes les trahisons.

Ça permet aussi de donner «grossir» certains de nos comportements pour mieux nous les faire voir. Quand le mari décide de traîner toute sa famille en voyage, ça devient un convoi de trois voitures et d'une quinzaine de personnes.

Une série télé, c’est toujours une famille de personnages liés d’une façon ou d’une autre. Dans ce cas, le lien est particulièrement riche. Et original.